Placée sous le patronage de saint Rémi , évêque de Reims. En 1147, Geoffroy de la Roche, évêque d’Autun confirme que l’église dépend de l’abbaye de Moutiers Saint Jean (1ère abbaye de Bourgogne fondée en 450). Le pape Eugène III l’approuva. Au XVIIIème siècle, l’église passa sous le patronage de l’abbaye Bénédictine royale de femmes de Rougemont (fondée au XIème siècle ou XIIème siècle). Au cours des siècles, l’édifice a été modifié plusieurs fois. Sa façade est de style néo-classique avec portail du XVIIIème siècle surmonté d’un fronton triangulaire et d’un oculus flanqué à droite et à gauche de deux petites baies en plein cintre et à droite la tour du clocher. Le clocher a été entièrement reconstruit en 1773 par l’entrepreneur Germain TRIBOLET de Buffon. En 1828, le clocher fut exhaussé du fait que le son de la cloche ne parvenant pas dans le haut du village, un campanile octogonal (dit dôme » et surmonté d’un lanternon couverts d’ardoises en forme d’écailles, a été élevé au-dessus de la tour. L ‘intérieur de l’église présente un aspect basilical avec :
– une nef de style classique (1770) avec arcades évidant les murs latéraux.
– un chœur d’une travée du XIIIème se terminant par un hémicycle construit en 1828.
– trois travées voûtées en berceau brisé, celles du chœur du XIIème siècle (chapiteaux à crochet)
flanquées de chapelles voûtées d’ogives du XIV7me siècle) constituant un double transept et de pittoresques têtes sculptées.
On peut remarquer : un bas-relief de 1540 représentant la Vision de saint Hubert, un Christ couronné d’épines, sainte Barbe, saint Nicolas, saint Rémi, saint Eloi, sainte Geneviève, sainte Catherine, sainte Anne, saint Antoine et un crucifix. De nombreuses dalles funéraires relatent l’histoire du village. Très longtemps, les sépultures « chic » sont choisies dans l’église avec toute une hiérarchie d’honorabilité selon tel que l’on est plus ou moins près de l’autel, de tel saint ou de telle chapelle :
– Jean NADAULT, seigneur de Saint Rémy et des Bordes – Bailli de Fontenay, Président du Grenier à Sel de Montbard, maître général des Postes du duché, deux fois élu maire de 1666 à 1667 et de 1668 à 1672, élu aux Etats Généraux en 1677 et décédé le 9 Septembre 1691
– Bernard DENEREY, un des curés de Saint Rémy qui était à la paroisse de 1709 à 1730 et qui a été inhumé le 27 février 1730.
– Une dalle funéraire, sans doute du XIVème siècle, d’un grand intérêt avec ses figurations d’outils de charpentier.
A partir de 1776, Louis XVI interdit les sépultures dans les églises, sauf pour le clergé.
Sources : Mme Françoise Mencarelli-Viard
L’EGLISE ET LA CURE
AU MOMENT DE LA REVOLUTION
Le 2 Novembre 1792, le Maire et les Officiers Municipaux dressent l’inventaire de l’église.
En 1793, l’église fut fermée et convertie en temple de la Raison.
La lecture des décrets s’y fit tous les jours de décade.
Le 23 brumaire*, An II, par décret de la convention, on réquisitionne 2 cloches sur 3, ne laissant que celle sur laquelle frappait le marteau de l’horloge.
Le 17 floréal**, an II, réquisition d’un bouchon et d’un bassin en cuivre servant de fonts baptismaux.
Le 27 brumaire*, an II, visite de la sacristie et enlèvement de l’argenterie.
A cette même date, la commune de SAINT REMY prendra le nom de MONT SUR BRENNE.
Le 3 nivose***, an II, G TRIBOLET de BUFFON et Blaise de QUINCY, s’emparent de tout le linge qui servait au culte.
L’église ne fut rouverte que le 10 thermidor****, an XI.
Et ce n’est que le 2 Décembre 1811 que la commune de MONT SUR BRENNE fut autorisée par décret à reprendre son nom de SAINT REMY.
Sources : Monographie de Saint Rémy.
* octobre
** avril
*** décembre
**** juillet